jeudi 10 mai 2012

La Great Ocean Road

S'il y a bien une chose à voir dans le Victoria, c'est ce fameux tronçon de route de 250 kilomètres qui longe la mer... Comme on est chanceux et prévoyant, on avait pris une fin de semaine quand il faisait encore beau car la température est en train de chuter ici! On a également profité du fait qu'on possédait encore la van pour faire ce bout de route dans les meilleures conditions possibles. Dans la rubrique petite nouvelle : on a vendu notre bien-aimée van... Vaillante jusqu'au bout, elle explosera désormais entre les mains de quelqu'un d'autre!

Revenons au sujet principal de ce post... En fait, ça se passe un peu de commentaires, les photos parlent d'elles-mêmes:
La fameuse Bells Beach : les vagues y sont gigantesques...
C'est là que se déroule une compétition mondiale de surf

Mais qu'est-ce que c'est que ça?
Il faisait un peu frais au début de la journée...
Les apôtres... Des blocs qui émergent de la mer
Cette route a en fait était construite par les soldats de retour au pays après la guerre... Il fallait bien les occuper

Une arche

Encore les apôtres (mais d'un autre angle!)

Petite histoire : il y a 20 ans, l'arche s'est effondrée et des touristes sont restés bloqués sur le bloc restant

C'est pas beau la vie...

Quand est-ce qu'on revient?

...
Jamais!
...

Nan, c'est pas vrai, on a confirmé nos billets de retour et nous serons à Montréal le 22 juin au matin si tout va bien. D'ici là, on reste à Melbourne où on travaille beaucoup... On va aussi voir du rugby et du "footy" (mélange de rugby et de soccer, en plus ça se joue sur un terrain de cricket). C'est une religion ici, comme le hockey à Montréal.

Finalement, on se prépare une belle fin de voyage : du 27 mai au 31 mai on sera dans le désert, ensuite on passe deux jours à Adelaide, du 4 au 16 juin, nous serons à Tokyo et finalement du 17 au 21, nous serons aux Fidji... Yeah!

(David)



dimanche 6 mai 2012

Tasmanie pt.2

Retour dans le passé, pour vous raconter la fin de notre périple en Tasmanie.

Van Diemen's land, découverte à l'origine par les Hollandais, est passée aux mains des Anglais au 18e siècle, qui se sont mis à y envoyer leurs prisonniers réclacitrants. Ce lieu inspirait la terreur: climat orageux, foison de serpents venimeux et autres marsupiaux carnivores, travaux forcés, horribles conditions d'incarcération, possibilité de se faire transpercer par une lance (guerre ouverte avec les aborigènes locaux), isolement...et impossibilité de s'échapper.


 La Tasmanie a été avant tout une colonie pénitenciare, où malgré tout, plusieurs eurent la chance de se refaire une vie. Les condamnations avaient plusieurs causes, d'avoir volé un mouchoir, à avoir tué, mais dans tout les cas, la sentence minimale était de 7 ans. Ça fait cher le mouchoir.


À la ''Female Factory'', un lieu exécrable pour les prisonnières

Autrefois honteux, être le descendant d'un prisonnier est maintenant un sujet d'intérêt pour les Tasmaniens, qui jouent de leur passé pénitenciaire comme attrait touristique. Le ''convict trail'' permet de visiter moults lieux habités par les condamnés, de constaster les fruits de leur labeur forcé, et de témoigner de leurs histoires qui ont souvent débuté en Irlande ou en Angleterre.


Parmis les lieux visités, une prison pour femmes (1 arrivant sur 4 était en fait une arrivante), un camp de travail autour d'une mine de charbon, des ponts et des bâtiments construits en travaux forcés, et Port Arthur, un village historique tout articulé autour de la prison, que nous avons visité la nuit en ghost tour. Et non, on a en pas vu, mais certains y croyaient...


Une belle cellule!

Après avoir quitté la jolie péninsule de Tasman, nous sommes remontés vers le nord de l'ile en longeant la côte est. Au climat beaucoup plus ensoleillé, avec ses eaux turquoises, elle est plus accessible que la côte ouest, mais toujours fraîche et bordée de requins. Nous avons donc troqué la baignade pour une marche au joli Freycinet National Park, où les montagnes avancent dans la mer, lieu de la fameuse Wineglass Bay, un des sites les plus photographiés de l'état.


 

Après avoir campé avec des kangourous, nous avons quitté la côte pour retrouver la nature grandiose du ''inland'' tasmanien. Après un arrêt à Launceston, 2e ville de Tasmanie,  nous avons fait un détour par la vallée viticole de la Tamar Valley, jusqu'au Narawntapu National park, où nous avons pu observer la vie nocture des wombats, des pandemelons et des opposums au bord de la plage.


Tamar Valley

À l'ouest de Launceston se trouve une réserve naturelle très spéciale. Le Mole Creek National Park est un parc entièrement souterrain, qui regroupe les grottes de la région. Nous en avons visité deux : une expérience mémorable.


Marakoopa Cave est une grotte dite humide, qui suinte, qui abrite un ruisseau et une colonie de vers luisants (oui oui, comme les trucs fluorescents qu'on colle au plafond !). Kings Salomon cave est une grotte sèche dont les cristaux dans les parois scintillent. Dans tout les cas, d'immenses stalagmites et stalagtites sont au rendez-vous, de différentes formes, parfois colorées par les différents minerais tel le fer, qui leur donne une couleur orangée. Il fait froid et noir sous terre, sans aucun bruit. Une fois les sentiments claustrophobiques mis de côté, on ne peut qu'être en admiration devant tant de beauté cristallisée. Tout est très calme, paisible.




Un autre classique tasmanien est le Craddle Mountain National Park. L'une des longues randonnées les plus célèbre d'Australie démarre ici, où les montagnes se réflètent sur le lac Dove. Nous avons plutôt opté pour la marche d'une journée, tout aussi jolie.


C'est ainsi qu'après 3 semaines bien remplie, nous avons repris la mer pour une longue traversée de jour vers Melbourne. Tu sais que t'es fatigué quand tu t'endors avec Metallica blasté dans ton casque d'écoute. La preuve qu'on en a profité au maximum! Et ensuite commençait nos aventures melbourniennes...

En Bonus: nos amis les animaux

Plusieurs espèces sont exclusives à la Tasmanie. Certaines se trouvaient autrefois aussi sur le continent, mais les animaux importés par les européens comme les renards et les chats ont mis un terme à leur existence. Isolés de ce sort, les quolls, bilby, pandemelon, forest kangourou et diable de Tasmanie, entre autres, peuvent être observés un peu partout.

Mignon comme tout, le quoll

Pas mignon du tout, surtout quand j'ai mis le pied à côté: black tiger snake

Pandemelon, kangourou dodu exclusif à la Tasmanie

Nous avons visité un élevage d'hippocampes
Green rosella, le perroquet le plus commun ici

Les wallaby sauvages me mangent à la main

Ya définitivement des animaux partout en Tasmanie...

(Eve)

dimanche 1 avril 2012

Melbourne (enfin un lit, une douche et un toit!)

Après avoir vécu 5 mois dans notre van, vous n'avez pas idée à quel point on était impatient de s'installer à Melbourne... Nous sommes arrivés il y a environ 4 semaines (en provenance de Tasmanie : d'autres photos sont à venir sur ce magnifique voyage) et tout le monde parlait de Melbourne comme de l'Eldorado (facile de trouver un logement, un travail, des gens hyper sympas, etc.

Bon.

On y croyait tellement et on avait tellement hâte d'avoir un appart que le choc a été un peu rude. Vrai, les gens sont incroyablement gentils et Melbourne est une ville multiculturelle unique avec une scène artistique dynamique. Par contre, les coûts des loyers sont astronomiques... Les trois couples d'amis que nous connaissons à Melbourne payent en moyenne 1400$ par mois de loyer (en colocation!) avec une caution de 600 à 700$. Le principe de la caution étant inexistant à Montréal, on n'avait pas prévu le coup! Évidemment, on n'avait pas cet argent à mettre sur un loyer, on a donc cherché très fort... Finalement, après une semaine et demie de recherche intensive (et deux contraventions, Melbourne est une plaie pour le stationnement), nous avons trouvé LA colocation. Il était temps, on était sur le point de vendre la van et de partir en Asie!
En nous promenant dans la ville, nous sommes tombés par erreur sur le circuit de formule 1, assez comique de faire la course avec notre vieille van...

Nous vivons dans un quartier nommé Hawthorn à 5kms du centre-ville, très bien placé, tout est accessible en transport en commun (trams), plein de restaurants, de bars, de magasins, etc. Notre coloc, Chris, est super sympa, a 38 ans et possède sa compagnie de jardinage : on lui donne même un coup de main de temps en temps!

Notre chambre

Melbourne vue de notre balcon

Sitôt la question du logement réglé, il fallait trouver du travail pour payer la note! Après 3 semaines, on commence à enfin se placer : j'ai trouvé du travail dans un restaurant très achalandé du quartier (20 à 30 heures semaine) et Ève a trouvé une job très payante (mais très difficile) en faisant de la sollicitation téléphonique pour des organismes de charité. Bref, la routine s'installe... et on commence déjà à regretter le roadtrip!

Vue de South Bank depuis le bord de la Yarra River

Normalement on devrait rester à Melbourne les mois d'avril et de mai et si on ramasse assez d'argent on se fera un très belle fin de voyage avant de rentrer à Montréal pour la mi-juin. Au programme, Adelaide, Alice Spring et le désert, les Fidji et peut-être même Tokyo...

Federation Square : un endroit central à Melbourne où les gens se réunissent spontanément pour regarder le sport sur un écran géant en plein air (formule 1, open de tennis, football australien ou rugby) ou bien écouter un show...

Toujours à Federation Square

Dans une prochaine entrée, on parlera plus de Melbourne en tant que telle et aussi de la Great Ocean Road qu'on a eu le bonheur de parcourir en fin de semaine (il faut bien en profiter tant que la van n'est pas vendue!).

(David) 

vendredi 16 mars 2012

Money

Parfois, on rencontre une chanson pour laquelle on a un coup de foudre, mais dont on ne connais malheureusement ni le titre, ni l'interprète. Avec le temps et un coup de chance, on fini par retrouver sa Cendrillon. Après l'avoir chantée sous la douche pendant 6 mois, je peux finalement vous présenter la mienne.

En accord avec le thème, le vidéo a été réalisé avec très peu de moyen, mais c'est la musique qui compte.

The Drums : ''Money''

                                                                                           
                                                                                                                                            (Eve)

dimanche 19 février 2012

Tasmanie pt.1

Autrefois rattachée au continent australien, séparée depuis quelques milliers d'années par cru des eaux, l'île de Tasmanie est l'état le plus méridional, le plus éloigné, et le plus sauvage de l'Australie. Devinez qui a décidé d'aller y faire un tour...

C'est ainsi que nous avons embarqué à bord du Spirtit of Tasmania, un immense traversier reliant Melbourne à Devonport, au nord de la Tasmanie, en traversant le détroit de Bass. Traversée de nuit de 10 heures environ, qui s'est très bien déroulée. Peu de houle, et tout pour se divertir sur le bateau, même un cinéma ( ps ne pas louer ''The Beaver'' avec Mel Gibson et Jodie Foster, c'est franchement décevant).

Nous avons 3 semaines pour faire le tour de l'île, ce qui est suffisant vu sa petite taille. Nous avons donc décidé de commencer par la partie la plus sauvage: l'ouest. C'est là que se retrouvent les immenses parcs naturels classés par l'Unesco. Il faut savoir que la Tasmanie regorge de parcs sur tout son territoire: 21% de sa superficie, pour être exact. L'exploitation forestière, hydroéléctrique et minière fait toujours débat (heureusement), une bonne partie de la population étant sensibilisée à la cause écologiste. C'est d'ailleurs en Tasmanie que l'on élit le plus de députés ''Verts''.

Après la côte nord-ouest, avec ses eaux froides mais son ciel ensoleillé, ses plateaux rocheux enlaçant les eaux et ses petits villages, nous avons pris la route du sud, pénétrant dans la fôret, la montagne, le froid et la brume. Le climat à l'ouest est hostile: vents violents, pluie, 1 jour sur 7 d'ensoleillement. Je ne surprend donc personne en vous annonçant que c'est aussi l'endroit le moins peuplé :) Choc thermique pour nous: nous sommes en plein milieu de l'été australien, il faisait 30c quand nous avons quitté Melbourne, nous en avons perdu 20-25 d'un coup. Vive le polair et les bas de laine!

Une fois la tuque attachée avec de la broche, ça en a valu le coup. Nous avons fait plusieurs randonnées en quelques jours, dont la très jolie Montezuma Falls, une chute impressionante au milieu de la fôret. Nous avons aussi pu observer les vertes vallées de la Franklin Gordon river (réputée auprès des amateurs de rafting et de sensation fortes), les animaux dans le Lake St-Clair National park, les arbres géants du mont Fields...
Montezuma Falls

Passerelle sous les chutes

Nature sauvage
Franklin River valley

Les montagnes ont toujours la tête dans les nuages
Echidna cherchant des fourmis

David à la plage

Opposum fouillant dans les poubelles de nos voisins

Ces arbres peuvent mesurer jusqu'à 77 mètres de haut

Sortis du bois, nous nous sommes rendus à Hobart, rejoindre notre ami George chez son ami qui nous a offert le gîte. Hobart est une ville entre les montagnes, où la Derwent river débouche sur le Pacifique. Elle est la 2e colonie d'Australie et abrite de vieux bâtiments d'époque très bien préservés. Nous avons donc profité du beau temps pour nous promener, découvrir la ville à pied, passer du temps entre amis et apprendre sur le passé pénitenciaire des lieux.

Brasserie ''Cascade'', fièrement Tasmanienne. À l'arrière-plan, le mont Wellington, qui surplomble Hobart du haut de ses 1270 mètres

La ville vue du mont Wellington

Notre ''chez-nous'' le temps de quelques jours...

Après cet arrêt qui nous a paru rapide (on s'habitue à avoir un lit, une douche et de la compagnie!), nous avons repris la route pour la péninsule de Tasman, un bras de terre avançant dans la mer au sud-est de Hobart. Là nous avons pu observer les falaises, les immenses vagues, les grottes et autres blowholes creusées par celles-ci. Gare au vent: ça refroidit vite!





J'ai (presque) serré la main du diable

Je parle évidemment du diable de Tasmanie, emblême mystérieuse de cette contrée. Difficile à apercevoir parce que nocturnes et rares, nous avons visité un centre voué à leur conservation pour en apprendre plus sur ces petits marsupiaux carnivores. De la grosseur d'un petit chien, mais capable de broyer une main humaine en quelques croquées, ils foisonnaient jadis partout sur le continent. Malheureusement, depuis une quinzaine d'années, ils sont victimes d'une maladie qui a elle seule a décimé 85% de leur nombre. Seule forme de cancer contagieuse connue, le cancer de la face se transmet quand les animaux se disputent pour la nourriture (ils se mordent beaucoup). L'animal n'a aucune chance de survie et au bout de quelques mois, les tumeurs énormes lui entravant la gorge, il meurt de faim. La cause et la cure ne sont malheureusement pas connus pour l'instant, ce qui met critiquement en jeu la survie de cette espère unique au monde. Espérons qu'il ne connaitra pas le sort du tigre de Tasmanie, lui aussi disparu de la surface du globe...


Bagarre pour du roadkill d'opposum: coeurs sensibles s'abstenir

David et ses amis Skippy


Dans le prochain épisode: plus de faune, plus de nature, plus lieux historiques. Yéé!


                                                                                                                           (Eve)